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Trois questions à Michelle Jean-Baptiste, auteure de « Mes bonnes résolutions en action. »

Dernière mise à jour : 23 sept. 2022



La crise sanitaire va permettre à certains de se remettre à leur hobby ou de terminer des projets délaissés. Est-ce si évident ?


Bon nombre de personnes ont en effet profité du confinement pour se remettre à une ou plusieurs activités, mais ce n’est pas le cas de tout le monde. D’abord, parce que cela nécessite de s’adapter à ce nouveau cadre sous contrainte dans lequel aller à la piscine, se faire une soirée ciné entre amis ou une virée sur la plage n’est plus possible ! D’autant que beaucoup n’ont pas la sécurité matérielle ou l’esprit suffisamment libre pour se dire « si je me remettais à la peinture ou au yoga ? ». Quand on est au chômage technique, que l’on a peur pour son emploi ou de ne pas pouvoir payer ses factures, quand on a des enfants dont il faut s’occuper 24 heures sur 24 dans un espace réduit, il est difficile de se projeter dans une activité.


Le confinement est aussi un révélateur. Il nous fait prendre conscience de ce qui compte vraiment – santé, famille, aspirations profondes… – et aussi de ce qui ne va pas ou plus dans nos vies. Quand on sait que résolution, du latin resolvere, signifie « défaire ce qui est noué », autrement dit « dissiper les problèmes ». Beaucoup d’entre nous vont profiter de ce moment pour prendre de bonnes résolutions, celle de ranger enfin le bazar du placard de la salle de bain ou de recontacter un proche avec qui on est en froid.


Le confinement est-il un moment propice pour prendre de bonnes résolutions ?


Face à un événement aussi traumatisant qu’une pandémie qui met tout le monde K.-O., la fonction des bonnes résolutions est plus que jamais de prendre les choses en main pour se sentir un peu plus maître de son destin. Lire, bricoler, faire des pompes dans son salon, écouter de la musique, ranger toute la maison, ça occupe, ça trompe l’ennui et l’angoisse. Cela nous permet de moins penser.


Mais, ce sont là des occupations ; les bonnes résolutions, c’est plus profond que ça : c’est s’atteler à quelque chose qui va avoir des conséquences favorables pour soi, dès maintenant et dans un futur proche de manière durable. Beaucoup de personnes sont actuellement dans cette dynamique. C’est le côté favorable et positif de la crise que nous traversons.


Les bonnes résolutions du confiné ont-elles un avenir plus florissant que celles des débuts d’année ?


Prendre de bonnes résolutions et s’y tenir passe par trois étapes indispensables, à commencer peut-être par n’en prendre qu’une à la fois : 1. Bien la choisir afin qu’elle soit réaliste et en rapport direct avec ce qui a le plus d’importance et de sens dans sa vie. 2. Mettre en place un vrai plan d’action noir sur blanc, comme une sorte de contrat à passer avec soi-même. 3. Agir tout de suite en mettant en place deux ou trois actions afin de progresser vers son objectif.


S’il perdure, le confinement contribuera à ancrer de bonnes pratiques dans la vie quotidienne. Le contexte particulier pourrait aussi favoriser de bonnes résolutions qui font écho aux vrais besoins des confinés. De fait, ils s’y tiendraient davantage. Mais ne nous leurrons pas, une fois le confinement terminé, le retour à la normale venu, le risque est que chacun reprenne le train-train quotidien et les mauvaises habitudes qui vont avec. Le confinement pourrait n’avoir servi qu’à ébaucher des vœux pieux.


Propos recueillis par Marlène Duretz

Le 27 mars 2020




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