Edgar Morin
Edgar Morin, de son vrai nom Edgar Nahoum, est un sociologue et philosophe français. Il obtient une licence en histoire et géographie et une licence en droit en 1942, avant de rentrer dans la Résistance de 1942 à 1944, comme lieutenant des Forces françaises combattantes. Il y joue un rôle actif et il rencontre notamment François Mitterrand. Il adopte alors le pseudonyme de Morin, qu’il garde par la suite. À la Libération, il écrit L’an zéro de l’Allemagne où il décrit la situation du peuple allemand de cette époque. Ce livre a été apprécié en particulier par Maurice Thorez qui l'invite à écrire dans la revue Les Lettres françaises. À partir de 1949, il s’éloigne du Parti communiste français, dont il est exclu peu après, en tant que résistant antistalinien. En 1950 il entre au CNRS avant de s’intéresser aux pratiques culturelles émergentes et mal considérées par les intellectuels. À ce titre, il publie plusieurs ouvrages dont L'Esprit du temps (1960), La Rumeur d'Orléans (1969). En 1956, il cofonde la revue Arguments et fonde (codirecteur de 1973 à 1989) et dirige le CECMAS (Centre d'études des communications de masse), qui publie des recherches sur la télévision, la chanson dans la revue Communications qu’il dirige et qui paraît encore aujourd’hui. Durant les années 1960, il part près de deux ans en Amérique latine où il enseigne à la Faculté latino-américaine des sciences sociales. En 1969, il est invité à l'Institut Salk de San Diego. Il y rencontre Jacques Monod, l'auteur du Hasard et la Nécessité et y conçoit les fondements de la pensée complexe et de ce qui deviendra sa Méthode. Aujourd'hui directeur de recherche émérite au CNRS, Edgar Morin est docteur honoris causa de plusieurs universités à travers le monde. Il parraine également l’association « Humains en action ! ».